Philippe de Lyon sur Amour et Pardon

Citations Amour et Pardon philippedelyonfrMaitre Philippe— Trois choses sont nécessaires pour aller au Ciel : Aimer son prochain comme soi- même ; avoir payé sa dette ; pardonner à autrui

L’Amour du prochain passe obligatoirement par l’oubli des injures…C’est un impératif, il n’y a pas d’autres choix…

« ici, nous payons nos médecins en argent et en or, en monnaie de César. Là-bas, les médecins de l’invisible se payent en monnaie de Jésus-Christ, et l’or s’appelle « charité » et « pardon des injures », et l’argent se nomme « souffrance personnelle » et « humiliation »… » Philippe Encausse cite Papus rendant hommage au Père des pauvres qu’est pour lui Maitre Philippe de Lyon.

Il n’y a pas d’autres possibilités d’être en harmonie avec les autres, qu’en commençant par leur pardonner les possibles griefs que l’on peut avoir contre eux.
Comment être en paix avec les autres, si nous ne sommes pas en paix, d’abord en nous?
Aucune harmonie ne peut être, ne peut se vivre dans la société si on est en guerre, ou plein de colère envers les autres. L’envie, la jalousie, la rancoeur, la haine, l’antipathie, qu’il faut arriver à vaincre, la moindre notion d’hostilité. Il le faut, le plus possible….. Aucune de ces données ne peut permettre de vivre en harmonie.

Il n’est pas indispensable de pratiquer des jeûnes de toutes natures, des activités physiques, sportives, pour se remettre en forme, de chercher un mode de vie zen…de pratiquer le yoga, la sophrologie et tout ce que l’on peut imaginer aujourd’hui comme activités.
Toutes sont proposées.
Mais la première chose, le premier impératif à appliquer, c’est d’être en harmonie avec l’extérieur.
On ne peut être un vecteur d’Energie Divine, en étant en guerre(s), en colère(s).

Le comportement individualiste d’aujourd’hui, est devenu très marquant. Le chacun pour soi est devenu une sorte de religion, un mode de vie dans lequel on se complet. Il n’est presque plus question de contacts avec les autres….Adresser la parole au voisin, à la voisine? Mais pour quoi faire? Je veux être en paix, et vivre en harmonie chez moi.

Le voisin, la voisine, le collègue, quelques ami(e)s…..Il y a toujours quelque chose à leur reprocher….On a forcément quelque chose à reprocher à quelqu’un. Mais dans ce contexte….

Aucune harmonie n’est possible, sans des efforts à faire. Aucune harmonie à attendre d’une hostilité envers quelqu’un ou envers une situation. Aucune harmonie n’est accessible si on ne cherche pas à apporter la lumière à l’extérieur.

Pour se faire, il faut accepter de faire quelques fois, et même peut-être souvent, le dos rond, accepter ce que l’autre n’accepte pas. Les efforts constants aboutissent à un chemin bien plus lumineux que ce que nous pouvons imaginer.

Aimons mieux, ne soyons pas révoltés contre ce que nous estimons être des injustices. Les évènements ne se déroulent que pour nous faire avancer. Ils ne correspondent peut-être pas à nos attentes. Mais comme nous ne savons pas ce qui est bon pour nous…..
Faire des efforts, pour travailler nos propres défauts…c’est la première attitude, ensuite, sourire…Un sourire peut tellement apporter.

« Nul ne peut manger le corps de Jésus s’il n’a en lui l’humilité, l’amour du prochain et l’oubli des injures. Aucune religion ne sauve si on n’aime son prochain comme soi-même.
— Trois choses sont nécessaires pour aller au Ciel : Aimer son prochain comme soi- même ; avoir payé sa dette ; pardonner à autrui.
Demande. – Pour devenir meilleur, que faut-il faire ?
Réponse. – Aimer son prochain comme soi-même.
J’ai bien cherché s’il y avait un autre moyen pour arriver au but. Il n’y en a absolument qu’un, c’est d’aimer son prochain comme soi-même, et celui qui ne peut pas le faire, c’est parce qu’il n’a pas assez travaillé. Utilisez vos forces et ne soyez pas paresseux, car si vous ne le faites pas les forces que Dieu vous a données vous seront ôtées. Travaillez toujours, car si vous reculez il vous sera doublement difficile d’avancer ; vous ferez des efforts longtemps sans pouvoir trouver. Si Dieu vous envoie quelqu’un pour vous apporter la lumière, ne le réfutez pas, ne le jugez pas ; voyez si cette lumière est juste d’après ses œuvres. Pourquoi réfutez-vous ce bien parce qu’il ne vous a pas été fait à vous ?
Et pourquoi travailler ?
Certains pensent que c’est pour amasser la richesse…
Oui, cette richesse qu’on laisse parce qu’on ne peut l’emporter. Il y en a bien une qu’on peut emporter, oh ! Mais si peu, qu’il y en a peu qu’on emporte. Y a-t-il quelqu’un qui tienne ses promesses ? – C’est difficile d’aimer son prochain comme soi-même, et pourtant c’est facile : Aimez-vous moins vous-mêmes.
— Il faut travailler pour ne pas rester trop longtemps sur terre. Est-ce que nous ne devons pas désirer aller plus loin ? Et quand nous aurons acquis cet avancement, rien ne nous sera refusé, car si notre âme n’était pas malade, notre corps ne le serait pas non plus.

Nous ne devons nous enorgueillir de rien, la perfectibilité est presqu’à l’infini. Il faut fréquenter les êtres les plus repoussants, ne mépriser personne. En effet, le souffle de Dieu étant en tout être, ce serait L’offenser.
— Je vous ai donné le moyen de soulager vos frères. Si tous vous aviez la charité, vous obtiendriez le soulagement et la guérison de ceux qui souffrent. Il n’y a qu’à demander à Dieu. Avec la confiance, la foi, on soulèverait des montagnes.

— Je ne puis rien, je ne fais que demander à Dieu, et vous ne pouvez éprouver de soulagement dans cette salle, soit pour les maladies, soit pour alléger le fardeau qui pèse lourdement sur ce triste monde, que si, à votre tour, vous avez quelque chose du côté de l’« Avoir », quelque chose que vous ayez fait pour le Ciel. Celui qui n’a pas fait d’œuvres méritoires n’a rien à attendre, et de même vous ne pouvez être entendus. Il ne faut pas être réfractaire à la Lumière, mais tâcher de se mettre sur son chemin. »

-Je vous affirme que l’absolution n’est valable que si celui que vous avez offensé a pardonné ; si un homme, seul avec un enfant, disait à cet enfant : »
Tu es un menteur », ce serait une insulte si c’était vrai ; mais, si ce n’était pas vrai, il faudrait qu’il reçoive le pardon de cet enfant pour entrer dans le Ciel, ainsi que le pardon des témoins. Mais il n’y en avait pas, direz-vous. Détrompez-vous ; il y avait là, présents, peut-être plus de deux cents personnes invisibles devant lesquelles le pardon doit être prononcé. Nous ne sommes jamais seuls. (12-9-1893)

Philippe de Lyon

A quoi cela sert-il de vivre pour soi? Il n’est plus temps de vivre en reclus.

Sans la charité point de salut……Sans Amour du prochain, point de salut…..Sans oubli des injures, point de salut….

Nous pouvons citer à loisir les versets des Evangiles, qu’ils soient de:

Matthieu 7:12 Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes.

Matthieu 22:39 Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Jean 13:34 Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.

Jacques 2:8 Si vous accomplissez la loi royale, selon l’Ecriture: Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien.

….et établir tous les recoupements possibles…

Il n’en demeure pas moins que l’Amour du prochain ne peut se faire sans l’oubli des injures…

« Il a été dit : « Hors de l’Eglise point de salut. » Cela est vrai. Mais l’Eglise est universelle ; l’Eglise, c’est la Charité. Hors de la charité, pas de salut. Toutes les religions se fonderont en une seule : celle de la Charité. » Philippe de Lyon

Que citeriez-vous? Pensez-vous être en harmonie en vous? avec les autres? Que vous inspirent ces notions? Quel autre développement voudriez-vous apporter? …

6 réflexions sur « Philippe de Lyon sur Amour et Pardon »

  1. Je me garderai bien de suivre le conseil de Monsieur Philippe et de ne pas manger le corps de Jésus pour ne pas être taxé de cannibalisme…
    Quant à l’oubli des injures, n’étant en concours avec personne, elles ne m’atteignent pas et je ne comprends pas qu’elles puissent affecter quelqu’un, puisqu’elles sont forcément l’expression de l’égo de celui qui les profère. Si on y répond, si on réagit c’est que notre propre égo est touché par ces attaques aussi basses que vulgaires. Et leur auteur se condamne lui-même, se glorifiant de les avoir éructées.
    Ceci était pour permettre à cet article de recevoir au moins un commentaire…

  2. Bien heureux l’humain qui sans aucun effort conscient ne réagit pas à l’injure; il a déjà un pied dans le Royaume du Ciel.

    L’injure ne mérite guère d’attention autre que celle de la charité, car cette première témoigne des difficultés dans lequel est pris -comme le poisson dans le filet – celui qui l’énonce. Et qui est charitable ne peut alors que porter secours, qu’elle qu’en soit la manière; l’oubli des injures en est une.

    1. J’ai toujours pensé que l’Eglise est le coeur des hommes.
      Les temples, magnifiques Oeuvres des hommes pour honorer des Dieux, n’ont-ils pas diviser les hommes ?
      Aidons nous les uns les autres.
      Quant à s’aimer les uns les autres…
      On verra bien demain.

  3. J’attache de l’importance à deux choses, entr’autre choses: être authentique et fuir la tiédeur.
    Parfois, l’acte juste nécessite la réponse dans la fermeté.

    Tout dépend de qui on a en face et le contenu.
    Appliquer systématiquement une réponse pré-établie de « charité » n’est peut-être pas du tout juste à ce moment là.
    Laisseriez-vous insulter quelqu’un de sensible, vulnérable, fragile et sans défense?
    Quel est l’acte juste alors? Sur terre, car nous sommes sur terre, à un certain niveau n’est-ce pas…, cela nécessite parfois des réaction contrôlées mais immédiates et fermes, même vis à vis des insultes qui sont un manque fondamental de respect à l’égard d’une personne.
    Il ne faut non seulement pas l’oublier mais le rappeler, comme élémentaire.
    Alors, me concernant, je n’exclue rien vis à vis de cela.

  4. A vous lire, Jean-Pierre, je me rends compte avoir très certainement insuffisamment détaillé mon propos. Il est vrai que mon esprit à tendance à vouloir le plus souvent fonctionner en mode « non dispersif », ce qui parfois me rend peu compréhensible en première lecture, je l’avoue, et parfois même me fait percevoir comme « froid », pour certains êtres appréciant la chaleur d’un dialogue. C’est pourquoi votre message, qui peu sembler un complément du mien, mérite que l’on s’y attarde.

    Il y a plus d’une dizaine d’année, quelque part sur une île de l’océan Indien, alors que je tenais des propos similaires à ceux de mon message précédent devant un groupe de personnes, une dame me fit remarquer, assez contrariée, qu’à la vue d’un enfant se faisant agresser il était aberrant d’être charitable envers l’agresseur. Je lui répondis que je ne voyais pas pourquoi; confondait-elle inaction et compassion ? Pour beaucoup, malheureusement, la charité n’est qu’une sorte de bondieuserie sucrée, douce au palais, mais inappropriée dans le tohu-bohu du quotidien. Il me semble que votre remarque, « Laisseriez-vous insulter quelqu’un de sensible, vulnérable, fragile et sans défense? » pose la question de façon quelque peu similaire à cette dame. Je répondrai donc que la charité se trouve dans l’acte, sous tous ses aspects. Empêcher un agresseur de consommer un acte violent sur une victime EST un acte charitable, et je suis certain que vous en comprendrez la raison sans autre explication. Il existe d’ailleurs certaines techniques de combat, comme le Shorinji Kempo, développées par des moines pour combattre des agresseurs sans attenter à leur vie. N’est-ce pas là, encore, preuve de compassion ? En ce sens, Jean-Pierre, vos propos semblent conforter les miens, si je ne me trompe pas.

    Affectueusement à vous

    1. J’ai bien compris, Philippe, c’est tout à fait cela.

      Cordialement à vous,
      Jean-Pierre

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