Philippe de Lyon et le Clos Landar à l’Arbresle Il était une fois

Il était une fois le Clos Landar….un conte pour les enfants et pour ceux qui le sont restés

Il était une fois

le Clos Landarclos landar l'arbresle il était une fois philippedelyon.fr

Conte pour les enfants

et

pour ceux qui le sont restés…

(En souvenir de Catalina)

clos landar l'arbresle conte philippedelyon.fr

Nous sommes à l’Arbresle, jolie commune à quelques kilomètres de Lyon. C’est l’été, dans le ciel d’un bleu magnifique deux nuages parlent entre eux.
– Qu’est-ce qui se passe en bas au Clos Landar, quel remue-ménage, on entend d’ici les éclats de voix…ça chauffe on dirait.
– Tu n’es pas au courant ? le Clos va devenir un musée.
– Bah… ça alors, j’en savais rien.
– Ton collègue qui travaille au dessus de la mairie ne t’a rien dit ?
– Non… y a un moment que nous n’avons pas parlé ensemble.
– Ça été toute une histoire… enfin en bas ils s’étripent sur ce sujet.
– On descend un peu pour mieux entendre ? Ça ne se fait pas, mais j’aimerais suivre un peu ce qu’ils disent.
Nos deux amis nuages, doucement, se laissant porter par les courants, amorcèrent une descente vers le Clos Landar, la demeure où Monsieur Philippe vécut.
– Pas plus bas… nous allons être repérés. Dans la maison des voix se font entendre, on s’interpelle, on s’invective.
– Moi ! Le toit de cette demeure… enfin je crois quand même que me revient de droit de parler de tout ce qui c’est vécu ici. Sans moi … enfin, cette maison aurait pris l’eau depuis bien longtemps. Je vous demande de ne pas l’oublier !

Clos Landar l'Arbresle philippedelyon.fr– Parce que nous les murs qui te soutenons on compte pour rien ? Vous entendez ça ? Tu pousses un peu mon vieux !
Les fenêtres arrivèrent avec leurs voix tonitruantes pour dire leur utilité indispensable à cette maison et …
– Cela suffit ! Je demande le silence s’exclama le perron du jardin, moi aussi j’aurais bien des choses à dire, nous tous ici nous avons des histoires à raconter. Mais il n’y a pas que nous… les arbres du jardin, le petit étang où le Maître aimait se reposer. Vous ne pensez pas qu’eux aussi ont des droits pour raconter.
Et vous oubliez tous ceux qui nous ont quittés, tous nos amis… les objets de ce lieu, nos frères les animaux qui également ont vécu ici… vous les oubliez donc !
Tous restaient silencieux.

Le perron avait toujours été la voix de la sagesse.
– Alors que faire demanda la cheminée ?
Le perron reprit la parole :

– Que faire, hum…Nous allons demander à l’esprit de chaque objet, de chaque animal, de chaque plante de venir ici. Mais aussi aux vents, aux orages, à la pluie, aux rayons du soleil… , à tous.
J’ai le Livre de Vie de la maison, il ne nous sera pas trop difficile de tous les retrouver.
Tous approuvèrent cette façon de voir.
Les dispositions prises, la réunion du souvenir eut lieu. Il fallut plusieurs mois, jour et nuit pour que chacun conte les souvenirs qu’il avait de sa vie avec le Maître. Nous ne pouvons ici vous raconter toutes ces histoires, nous en avons choisi quelques unes.
Les voici.

Clos Landar l'Arbresle perron philippedelyon.frLe perron du jardin.

J’en ai connu des pieds qui ont foulé mes marches. Certains visiteurs je les repérais tout de suite, à leur façon de poser leurs pieds, je les reconnaissais sur le champ. Vous vous souvenez quand le Maître a commencé à recevoir ceux qui venaient de Paris, je ne sais pas pourquoi je savais quand c’étaient eux, sans doute que d’arpenter la grande ville, Paris quand même !
Cela leur donnait un coup de pied différent, je ne me trompais pas. Quand c’était Monsieur Chapas par contre, je me doutais que c’était lui à cette discrétion qu’il avait, c’était après qu’il m’ait gravi que je me disais : tiens ! Ce devait être Monsieur Chapas.
Un jour le Maître a été bien gentil avec moi, il les a réunis autour de lui sur mes marches puis il a fait prendre une photo…on m’y vois bien, ça m’a fait plaisir.
J’aimais quand Victoire me remontait d’un pas léger, des fleurs du jardin dans les bras, je sentais parfois le bas de sa robe, c’était comme une caresse.
Mais le matin quand le Maître était là, je m’éveillais de bonne heure, il était matinal, et je voulais être dans les meilleures dispositions pour l’accueillir. Je riais quand Félicie me dévalait en hâte parce que le Maître avait oublié sa pipe ou son chapeau, je faisais attention pour qu’elle ne tombe pas, elle lui était tellement dévouée, elle aurait pris tous les risques pour lui faire plaisir.
Et quand notre ami le chien Pyrame faisait la fête à Marc Haven qui arrivait de Lyon avec des gâteaux pour sa futur femme, il aurait bien voulu que le paquet tombât à terre pour les goûter, je lui disais : allez va plus loin.

Mais la joie n’a pas toujours été là, vous le savez bien tous, nous sommes toujours dans la peine de son départ. Je ne peux oublier quand Victoire nous a quittés pour un autre monde. Il était là, sur ma première marche, avec son ami Alfred Haehl qui était venu le voir. Je n’ai jamais vu mon Maître dans cet état, dans cette détresse, et quand il lui a dit :
« Tu sais Alfred la mort de Victoire m’a crucifié vivant, je l’aimais tant…ils m’ont supplié pour que je la sauve, j’aurais tout fait pour elle, tout… mais pas d’aller contre sa volonté. La vie est bien dure mon pauvre Alfred. »
J’aurais alors voulu me ramollir, devenir végétal, pour l’enserrer de mon amour pour lui.
Le jour où le Maître est mort, il y a eu tant de tristesse, tant de peine que je sentais sur moi les larmes que tous avaient, ce sont des larmes éternelles, elles tombent toujours sur moi malgré le siècle passé. Je suis content que nous devenions un musée, la vie va reprendre pour nous, nous ferons comme s’il était toujours là.
Il ne nous a pas oubliés, non ! Il ne nous avait pas oubliés, je dois vous dire que j’ai douté bien des fois, j’ai pensé que nous allions finir brisés, détruits par les pelleteuses et les marteaux piqueurs ; c’était la mort qui arrivait.
Mais il l’a voulu autrement. Merci à lui, merci à notre bon Maître.

Clos Landar L'Arbresle philippedelyon.frL’oranger ressuscité

Vous vous souvenez tous de moi et de mon histoire, à l’époque dans notre monde des végétaux cela avait fait le tour de la région, et plus encore ; il y en a bien qui en ont été jaloux. J’étais mort et il m’a ressuscité, moi je savais bien que s’il le voulait il pouvait me redonner la vie. J’ai dépéri parce que l’on m’avait un peu délaissé, je ne l’ai pas supporté, je me suis dit : à quoi bon vivre. Le Maître m’a fait la leçon, il m’a dit : tu sais il te faut apprendre un peu à vivre pour les autres, il n’y a pas que toi dans le parc, pour tous la vie est difficile. Et toi tu le sais, on te rentre à la maison l’hiver, d’autres restent au froid, tu as compris ? Oui, lui ai-je dit : Alors très bien je te redonne la vie. Il a effleuré mes branches mortes et sèches, je sentais la vie revenir, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. J’ai tout fait ensuite pour lui faire plaisir, je lui ai donné les plus belles oranges que je pouvais. Quand il passait devant moi il tournait la tête et me faisait un petit sourire. Tous les visiteurs m’admiraient quand ils venaient, certains connaissaient mon histoire, je voyais bien que ceux-ci me regardaient différemment. Un jour je ne sais ce que j’ai pris, j’avais des boutons sur toutes mes feuilles, on ne l’avait pas prévenu, il n’était pas content, il a disparu toute une après midi dans son laboratoire, le soir il est revenu me voir m’a badigeonné d’un liquide, c’était pas agréable puis il m’a dit : ça va s’arranger. Il a fait venir Pierre le jardinier et lui a expliqué comment il fallait poursuivre le traitement, et surtout de ne pas m’oublier. Mais le Maître ne l’a pas fait que pour moi, il nous aimait tous au jardin, nous en avons souvent parlé entre nous.

Clos Landar à l’Arbresle philippedelyon.frLa commode fracturée

Mon histoire est un peu cocasse, vous de la maison vous la connaissez, mais je me dois de la raconter à tous. J’ai été acheté par la belle mère de notre Maître, madame Landar m’avait payé fort cher à un antiquaire lyonnais. Moi vous pensez, j’étais ravie d’aller au Clos Landar, la légende circulait dans notre confrérie que tous les meubles étaient bien entretenus chez les Landar, pour sûr ils avaient les moyens. Puis Monsieur Philippe est arrivé dans la famille par son mariage, je ne l’appelais pas Maître à l’époque. Peu à peu j’ai bien senti que ce n’était pas tous les jours facile dans la maisonnée, vous savez ce que c’est dans une famille, tout le monde à son petit caractère et l’on ne veut pas toujours être accommodant, si vous me permettez ce jeu de mot. Madame Landar mettait toujours dans un de mes tiroirs la somme d’argent prévue aux dépenses de la semaine, elle fermait le tiroir avec une clé qu’elle portait toujours sur elle. Un jour, je n’ai jamais su ce qui est arrivé mais le Maître est arrivé vers moi d’un pas résolu, il parlait à voix basse : bon sang il me faut cet argent, on voit bien que c’est pas elle qui doit payer les loyers des pauvres, ah la la… qu’est ce qu’il faut pas faire dans cette vie, enfin tant pis j’ai pas le choix. Il s’était munis d’une barre en métal et s’attaquait au tiroir où l’argent se trouvait. J’aurais voulu l’aider, mais j’étais ennuyé, si je le faisais la patronne allait me tomber dessus. Je l’ai laissé forcer un peu puis je lui ai donné un coup de main, c’est qu’avec la force qu’il avait il l’aurait réduit en morceau mon tiroir ! J’ai appris le soir par une rumeur qui circulait par les murs, qu’en bas lors du repas l’ambiance était un peu tendue. Un autre jour le Maître, avec d’autres de mes collègues, nous a fait sortir sur la terrasse, il voulait semble-t-il donner une petite leçon à sa belle mère, elle croyait pas beaucoup en lui, c’est ainsi. Il a commandé à la pluie de tomber, alors qu’un soleil magnifique rayonnait quelques minutes avant, la pluie tomba en averse sur nous, et bien, vous n’allez pas le croire, pas une goutte d’eau sur nos revêtements de marqueterie. Puis il nous a fait rentrer, chacun retrouvant sa place. Depuis je sais que quand le Maître est là je ne crains pas l’eau.

Le lapin mangé

Clos Landar à l’Arbresle philippedelyon.frOui commode, je connaissais ton histoire, mais tu sais c’est sans doute à cause de cela que j’ai fini dans les assiettes sur la table familiale. Le Maître m’aimait beaucoup, quand il faisait le tour des clapiers il me sortait de la cage et me caressait avec douceur. Il m’avait dit un jour : toi, tu ne finiras pas à la casserole, je t’aime, ne t’inquiètes pas. Nous, nous savions pertinemment que nous étions là pour un jour servir de repas aux humains, que voulez vous c’est notre destin, nous le savons, c’est pas facile mais c’est ainsi ; mais avec la promesse du Maître je savais que ma vie allait changer. Mais voilà qu’un matin, alors que le Maître était sorti, Madame Landar a demandé à Max le cuisinier d’aller me chercher et de me préparer pour le repas du soir. Le soir arriva, autour de la table du grand salon le repas commença. Le Maître se semblait pas décidé à manger ; comme sa femme s’en inquiétait, il fit un effort, il prit ses couverts pour découper ma chair, mais il se douta de quelque chose. Il fixa alors du regard sa belle mère, se leva d’un bond, posa sa serviette et sortit de table sans un mot. Je me dis depuis que décidément avec les humains c’est jamais simple.

Jean Chapas et Philippe de Lyon philippedelyon.frLa canne du Maître

Le Maître avait plusieurs cannes qu’il affectionnait, il nous utilisait les unes après les autres, comme pour nous faire travailler toutes. Nous sommes discrètes, personne ne nous remarque, nous passons partout, mais nous en avons vu des choses, nous en avons entendu des paroles. Ce soir j’aimerais vous conter l’histoire où je suis devenue parapluie. Un jour avec mon Maître nous avons rendu visite à monsieur Chapas qui habitait rue Tronchet à Lyon. Le Maître était passé prendre un café avant que d’aller faire sa séance rue Tête d’Or. Ils parlaient de choses et d’autres, des dernières nouvelles du quartier, de madame Bronchue qui n’allait pas fort, mais qui devait venir cette après midi à la séance. Regardant pas la fenêtre le Maître dit : Et bien… c’est parti pour la journée on dirait. En effet la pluie tombait fortement. Poursuivant leur conversation ils commencèrent à descendre l’escalier, le Maître m’avait bien en main s’appuyant sur moi à chaque marche nouvelle. Monsieur Chapas ouvrit la porte cochère. – Ah Maître voyez la pluie redouble, je vais chercher un parapluie. – Mais non, mais non Jean tu ne vas pas remonter… on va s’arranger j’ai ma canne. – Votre canne ?. – Allez Jean, serre-toi contre moi. Le Maître me brandit fièrement aux dessus de leur tête. Je me suis dit : il n’y est pas du tout aujourd’hui le Maître, je ne suis pas faite pour cela. Et là, surprise, j’éloignais la pluie de leur tête comme si j’étais devenue un parapluie. Quand j’ai raconté cela à mes collègues le soir en rentrant elles n’en revenaient pas.

Clos Landar l'Arbresle philippedelyon.frL’étang

Le Maître ne venait pas souvent me voir, il n’avait pas souvent le temps de se reposer, mais grâce à mes amis du jardin j’avais des nouvelles. Parfois, le soir venant j’entendais son pas marchant sur le sol. L’automne, c’étaient les feuilles jonchant le sol qui m’avertissaient de loin, et l’hiver le crissement de ses pas sur la neige. Il descendait la petite inclinaison du terrain qui menait vers moi et allait toujours vers le même endroit qu’il affectionnait. Avant, du haut il m’avait contemplé tournant son regard dans toutes les directions, observant les arbres qui me bordaient. Il était attentif à tout, et tous avaient son attention et son amour. Je l’appelais en faisant davantage miroiter les reflets de la lune sur mon eau, ou je faisais quelques mouvements de vaguelettes. Je l’entendais me dire : j’arrive, un peu de patience. Il venait me confier ses tracas, ses soucis mais aussi ses joies et ses espoirs ; je lui donnais mon calme, ma plénitude, ma douceur. Il repartait me remerciant toujours de ce moment passé avec moi. Il y eut un jour où le Maître fut tellement accablé de tristesse que je l’entendis parler au Père et lui demander la force de continuer, parce qu’il n’en pouvait plus des hommes.

clos landar l'arbresle conte levrier philippedelyon.frOutechaï, le lévrier du Maître

Je viens de Russie, le Tsar m’a donné en cadeau à Monsieur Philippe pour le remercier de ses faveurs. J’ai un nom qui est difficile à dire pour vous ici Outechaï, ce qui veut dire : consolation, distraction . Le jour où je suis arrivé au Clos Landar je redoutais l’accueil des autres, surtout de Pyrame qui était le chien de la maison depuis de nombreuses années. Mais il m’a fait la fête, m’a reniflé, je portais des odeurs qu’il ne connaissait pas. On a beaucoup parlé, moi de la Russie et de ma vie là bas et lui de sa vie avec son Maître. Il m’a prévenu des habitudes et des caractères de chacun, de nos heures de repas. Je me suis rapidement habitué. J’ai bien des anecdotes à vous conter, je ne peux vous les dire toutes. Il m’en revient une qui me fait encore rire. Le Maître avait invité des personnes à prendre le thé, il n’y avait que des femmes, des grandes dames, elles sont toutes pareilles de Russie, de France ou d’ailleurs, je les connais bien. La conversation s’engagea, elles glissaient avec aisance des sujets spirituels aux propos insipides quand ce n’était pas les ragots de famille, elles parlaient entre elles, parfois elles interpellaient le Maître pour lui poser une question, il leur répondait placidement, tirant sur sa pipe et de son autre main fourrageait dans ma crinière. À un moment, une de ses dames, peut être un peu énervée de voir le Maître avoir plus d’attention pour moi que pour elle lui dit :
– Maître, comme vous aimez votre chien !
– Et oui, j’aime beaucoup mon chien parce qu’il ne parle pas. Il y eut quelques raclements de gorge chez ces dames qui avaient bien reçu le message, elles se calmèrent, le silence devenait agréable, sans doute pas pour elles, au bout de quelques minutes les bavardes avaient remis ça. Je levais mon regard vers mon Maître qui baissant le sien vers moi haussa les sourcils en soufflant profondément. Je suivais parfois mon Maître dans ses marches sans fin à Lyon.
Un jour nous étions place des Terreaux, nous venions de sortir de son laboratoire, il avait passé toute la nuit à travailler avec Berthe à des lotions, des baumes, des onguents. Il était fatigué et s’était arrêté quelques minutes chez Lou, prendre un café, sans prendre le temps de s’asseoir d’ailleurs. Nous marchions place des Terreaux, il y avait au bout de celle-ci, à l’endroit où stationnent les charrettes à bras, les carrosses, les landaus, un cheval en particulier qui s’ébrouait dans un hennissement qui résonnait dans tout l’espace.
Mon Maître avait accéléré le pas avec Berthe à sa droite, je le suivais quelques pas derrière, je les rejoignis et les dépassèrent pour aller dire bonjour au cheval qui me renifla la truffe.
Puis le Maître et Berthe arrivèrent, il lui caressa la tête et échangea quelques mots avec son propriétaire :
– C’est une bien belle bête.
– Ça pour sur … mais il a un foutu caractère, on me l’a vendu il y a deux ans, on m’avait dit tu verras, il est très doux, ben avec moi il m’en fait baver.
Celui-ci s’éloigna interpellé par un copain.
Le Maître resté seul avec le cheval approcha son visage lui murmura à l’oreille :
– Tu souffres, mon pauvre petit, prends patience. Je sais que tu n’es pas à ta place, mais ne te tourmentes pas :
j’arrangerai cela.
Pour le remercier le cheval émit un hennissement de joie tout en poussant le Maître avec sa tête :
Oh… tu vas me faire tomber… allez tout doux.
Puis prenant sa grosse tête dans ses mains lui dit avec tristesse : Tu m’as reconnu, toi ; mais les hommes ne me reconnaissent pas.

Une autre fois je l’ai suivi dans un quartier pauvre de Lyon, dans une rue sombre et humide, c’était l’hiver je tournais sans cesse autour du Maître pour me réchauffer.
Nous avons gravi un vieil escalier en bois, arrivés au deuxième étage le Maître a frappé à une porte, une dame toute ridée vient lui ouvrir, nous sommes rentrés, il régnait une ambiance lourde. Je voyais un lit avec un corps allongé dessus. Il y avait d’autres personnes présentes, certaines pleuraient, le silence régnait.
À pas lents le Maître s’approcha du lit, j’étais resté en arrière, mais je regardais tout avec attention.
Mon Maître s’approcha du lit sur lequel reposait un jeune homme, resté dans le silence pendant quelques secondes il lui dit:
– fier, regarde, mon Maître avait levé la main comme pour lui montrer quelque chose.
Puis inclinant le haut de son corps au dessus du lit, il lui dit :
– Vois-tu ce que je te montre ?
Le jeune homme répondit :
– ô que c’est beau.
– C’est beau, bien sur que c’est beau… c’est là où tu vas aller.
Le jeune homme souriait comme un enfant, le Maître poursuivit :
– n’oublie pas lorsque tu seras là ceux que tu laisses ici-bas.
Tous étaient saisis par ce qui se passait, j’entendais le Maître respirer lentement, concentrer son énergie sur ce jeune homme. Brusquement d’une voix grave qui m’aurait fait peur si je ne connaissais pas mon Maître il lui dit :
Fier … rends-moi ton âme.
Ces paroles me semblèrent résonner dans la chambre, répétés à l’infini par tous les objets présents. La mère du jeune homme s’approcha, se mit à pleurer et le Maître la serra très fort contre lui et pleura avec elle, puis il lui dit à voix basse : c’est ainsi…, mais je serai toujours avec toi, ne crains point.
Depuis que j’ai retrouvé mon Maître il n’y a pas un jour ou je ne remercie le Tsar qui m’a offert à lui.

Clos Landar l'Arbresle philippedelyon.frLe fauteuil de la chambre

J’ai accompagné le Maître pendant de nombreuses années, il aimait se reposer sur moi, la plupart du temps il avait auparavant choisi une pipe parmi sa collection qu’il avait, et venait la fumer en regardant par la fenêtre le haut des arbres et le ciel qu’il entrevoyait de la position dans laquelle il se trouvait.
Parfois sa femme rentrait, prenant toujours soin de frapper à la porte doucement, elle venait s’asseoir à ses côtés, restant silencieuse ou lui racontant les difficultés de la journée. Il l’écoutait, parfois hochait la tête, où fronçait son menton quand il n’était pas satisfait de quelque chose.
Je ressentais toutes ses vibrations, cette énergie infinie qu’il avait, cette force qui émanait de lui. Quand il était tracassé il posait sa main droite sur mon bras, tournant sa pipe entre ses doigts, et de l’autre main il tapotait le bois dont j’étais fait.
J’essayais toujours de me faire accueillant, d’être disponible pour lui, de lui apporter un peu de réconfort. Je savais que j’avais la meilleur part à ses côtés. Dans les derniers mois de sa vie je l’ai accompagné pratiquement tous les jours, il ne pouvait plus dormir allongé, alors il venait prendre un peu de repos en ma compagnie. Mais le mercredi 2 août de l’année 1905 je compris que c’était son dernier jour.
Il avait beaucoup maigri depuis quelque temps, il ne se rasait plus. Le matin, Félicie vint lui apporter un bouillon, il n’y toucha pratiquement pas, il lui demanda d’ouvrir un peu la fenêtre, l’air ensoleillé lui fit du bien sur les traits de son visage qui étaient devenus exténués. Arrivèrent son cher Dac et madame Philippe.
À un moment, tous deux s’étaient éloignés vers le fond de la chambre, restant en silence comme absorbés dans leurs pensées. Je sentais la respiration du Maître de plus en plus difficile, ses doigts rentraient dans mes accoudoirs, il me faisait mal, je supportais pour lui, que n’aurais-je supporté, pour qu’il restât encore un peu avec nous.
Puis il se leva, je le vis tituber faire quelques pas, son cher Dac tournant la tête à ce moment le vit s’effondrer, sa femme cria et courut vers son mari ; c’était fini. Je vis alors plusieurs oiseaux se poser sur le bord de la fenêtre, regardant la scène, ils pleuraient ; d’un coup ils s’envolèrent dans toutes les directions en criant : Notre Dieu… notre Dieu le grand Pan est mort, notre Maître, notre ami est mort. et un voile noir tomba sur nous tous, sur le Clos Lander, sur le jardin, sur les alentours et bien au delà, aux confins du Monde et de l’Univers.
Nous les objets, les meubles, les souvenirs de cette demeure nous voudrions tous rentrer, nous espérons que si vous nous avez en votre possession vous aurez la gentillesse de nous ramener vers notre demeure.

Week-end des Rameaux 2011

Dominique Maistre

53 réflexions sur « Philippe de Lyon et le Clos Landar à l’Arbresle Il était une fois »

  1. Contes pour les enfants et pour ceux qui le sont restés…
    Je viens de découvrir avec un regard d’enfant, ces magnifiques contes !
    Tapez : Il était une fois le Clos Landar
    Peut-être, connaissez-vous déjà ?
    Bien fraternellement

    1. Bonjour Lucie ;)

      Oui!!! merci de ton envoi, je ne sais pas comment tu as trouvé ça? mais c’est étonnant
      il y a même des parties cachées par les photos, qu’il faut lire dans le code source…la partie sous le témoignage du perron!!……:)
      Si j’osais, je récupérerais ce texte, avec indication de la source, mais c’est un plaisir à lire……un peu comme si on découvrait d’autres traits de Philippe de Lyon…..

      Pour ma part, je ne connaissais pas, et je te remercie donc infiniment d’avoir eu l’idée de le partager.

      Spirituelles pensées

  2. En effet, chère Hélène…
    Ces contes sont magnifiques, tout simplement.
    On a comme l’impression que l’auteur fait parti des meubles !
    J’ai trouvé ce texte en visitant le Clos Landar sur inter net.
    Bien fraternellement

  3. Il était une fois le Clos Landar…
    Trop magnifique ! ce conte pour les enfants…
    « Que j’aimerais le trouver sur papier glacé, avec ses belles illustrations… »
    Histoire de compléter… Il était une fois Monsieur Philippe… Là, sur ma commode.
    Mais, chuut…
    Les murs ont des oreilles.

    1. Ma chère Lucie,
      ces contes de MD sont une commande que nous lui avions faite, histoire d’élargir la connaissance de MP à un autre public. De la même façon, nous sommes en train de finaliser une jolie BD.
      Ph.

      1. Une BD de MP !
        Je sens que je vais adorer !
        « Laissez-venir à moi, les petits enfants. »♥♥♥
        Merci Philippe !

        1. comment vous communiquer quelques planches? je ne sais pas je crois comment joindre un fichier à ce message…
          bien à vous
          Philippe

          1. Je peux essayer d’ajouter une possibilité d’ajouter des fichiers images.

            Peut être peut-t’on aussi envisager que vous me le communiquiez et je les publie, comme pour le conte. C’est juste une proposition

            Bien à vous

            Hélène

          2. En effet, quelques planches sur le site serait une excellente idée.
            Un beau cadeau de plus pour les enfants…
            Fratellement

    2. Bonsoir Lucie

      Vous pouvez trouver la version des contes sur papier glacé, ils ont été publiés dans le n° 29 de la revue Arborosa (revue de l’association des amis du Vieil Arbresle). Contacter l’office de tourisme de la ville de l’Arbresle.

      Bien à vous.

  4. Tout de même, s’en prendre au magnifique conte pour les enfants…
    Les voleurs n’ont pas de coeur.
    Ils ont oublié d’emporter les médailles…
    On peut s’intérroger ?

  5. Bonjour Lucie,

    Le pirate n’était pas là pour voler……..je n’aurais pas hésité à porter plainte. Même si je suis une anti-procédure absolue.
    Mais ce site pour moi c’est: pas touche

    Qu’il n’ait pas de coeur …..ce que je ne peux mettre sur l’accueil parce que ce serait trop long, il est pro Algérie, pro Palestine.
    Juste je pense qu’il pourrait utiliser ses talents ailleurs.

    J’ai essayé de sourire hier soir en voyant qu’il s’était attaqué par exemple à un site de location de Perros Guirec (je connais c’est en Bretagne) comme à un site de velo à Lyon….sans compter des sites gouvernementaux…..mais de relativement « petite échelle », en l’occurrence, du Guatemala…. Pas sûre qu’il puisse s’attaquer à des puissances au-dessus quand meme.

    On est allés voir plusieurs sites qui eux n’ont pas été récupérés….les attaques se déroulent depuis des mois.
    J’ai pris aussi en photo l’autre image, mais moins impressionnante de ce meme pirate.
    On peut trouver les images sur internet….il s’étale un peu quand meme le garçon: il montre ses exploits

    Donc, comme je le dis sur l’accueil, il ne s’agit pas d’une guerre de religion(s), ni d’une attaque contre ce site. Il n’aurait plus manqué que ça.

    Il aurait pu emmener les médailles…… :)…..là je peux sourire. Elles ne lui ont peut être pas plu non plus :)

    Je pense souvent à cette attaque. Ca faisait si longtemps que ça ne m’était pas arrivée…..et puis avant, je n’avais que des sites beaucoup plus petits. Rien à voir avec ce blog et mes autres blogs sur lequel on peut laisser des messages. Ces structures sont complexes et en effet, avec un petit peu d’aide de l’hébergeur, je me suis mise le pied à l’étrier pour retrouver le plus vite possible ce site. J’avoue que ds larmes ont coulé en voyant le portrait de Monsieur Philippe s’afficher…

    L’hébergeur a bloqué tout le domaine parce que l’attaque a provoqué une surcharge d’activité très importante….le fameux grand nombre de pages vues.
    J’ai téléchargé le virus enfermé dans un dossier. Je l’ai supprimé du serveur.
    Ce n’est pas évident du tout d’avoir un site ou un blog, et ça ne date pas d’aujourd’hui.
    Il y a à peu près autant de risques de ce types d’attaques que de recevoir un virus sur un ordinateur.

    Quand je m’éloigne, j’essaie de vérifier autant que possible si les principaux de mes sites sont bien accessibles. Pas évident quand je pars quelques jours.

    Je détaillerai si je découvre autre chose

    Bien à toi

    Helene

  6. Tous ces éléments ne font que confirmer le travail immense que tu consacre à tes sites.
    Merci à toi et à ton fils, chère Hélène.
    Quant aux contes pour les enfants… Peut-on espérer qu’ils reviennent comme par enchantement…

    1. Bonsoir Lucie,

      Tes mots, je dois l’admettre, me touchent beaucoup.
      Je ne m’attendais pas, à vrai dire, à ce qu’un proche passe autant de temps, toute la soirée, à faire des recherches. C’est un peu comme si j’avais été agressée et qu’on avait cherché à mettre une identité, un visage sur l’auteur. La dernière fois que c’est arrivé, il était trop jeune pour réaliser.

      Il me vient un détail, et je profite de ce message pour le dire:
      Mon hébergeur n’a rien à voir avec l’application que j’utilise pour faire ce site.
      Cette application doit etre mise à jour comme un anti-virus sur n’importe quel ordinateur.
      Je l’ai faite sur ce site notamment, mais pas sur tous.
      D’ailleurs, je n’ai pas ….exprès, nettoyé le premier site, en haut de la pyramide, sous lequel sont logés tous les autres sites et domaines. Ce site a donc encore la 2e image du pirate qui s’affiche.
      Je voudrais un hébergement qui m’offrirait plus de services et notamment une surveillance 24h par jour….Mais le cout est élevé.

      j’apprécie tellement de pouvoir ouvrir ce site plusieurs fois par jour.
      Je ne peux pas mettre de mots sur ce que je considère comme un privilège.

      J’ai oublié que le 22 février, mon premier site avait 11 ans, il existe toujours, et sur lequel je fais évidemment une part pour Maitre Philippe.
      quand je pense que ce meme premier site, a été intégralement plagié, Philippe de Lyon compris, par un site basé au Brésil….qui existe toujours. J’ai tout reconstruit….
      toute cette expérience, partie de rien, fait que je peux à peu près m’en soritr aujourd’hui.
      mais pfff. Ce sera un gros souvenir de plus :)

      Quant au conte…..Je n’ai pas assez d’éléments pour l’instant qui me permettent de le remettre en ligne, dans l’immédiat. Mais la réflexion n’est pas fermée.
      Je l’ai sous le coude.

      Je te remercie Lucie de ton attention et de ton soutien si évident.

      Bien à toi.

  7. Un vrai crève coeur ces histoires de piratages, malgré tes explications pourtant claires, je ne saisie pas le sens de ces actes malveillants.
    Les images donnent des frissons…
    Pardonne ma naïveté Hélène, tu dis que le site est localisé au Brésil.
    Nous savons que des opérateurs traitent par téléphone…Du bout du monde, quant à nos affaires… Pour des sociétès bien de chez nous.
    Enfin…Tu vois ce que je veux dire, n’est-ce pas ?
    En somme cette localisation ne prouve rien, pour finir.
    On peut s’interroger ?
    Pour en revenir au conte…
    Je le trouve excellent.
    Même l’histoire de la commode fracturée est très parlante entre les lignes.
    Laisser dormir de l’argent dans un tiroir est inacceptable !
    Quant au lévrier Barzoï tout de finesse…On sait que les femmes ont des langues fourchues et très bavardes…La preuve, je suis déjà là,
    devant mon clavier à déblatérer et m’insurger …
    Démasquer ce méchant pirate qui s’en prend à tes sites.
    Bon, j’arrête là pour ce matin et je retourne élever mon esprit.
    Merci Hélène.

  8. en cherchant une anecdote sur la foudre tombant dans du gravier devant Papus et Philippe de Lyon, au 35 rue tete D’or, je trouve ce passage qui je pense, a inspiré le ‘chapitre » de l’oranger dans le conte:

    « J’ai longtemps vu un oranger placé dans une grande caisse en bois qui ornait la terrasse au clos Landar. Cet arbre naguère était mort et le fermier l’avait jeté dans un coin sur un tas de gravats et d’ordures. Il était resté là trois ans. Un jour M. Philippe l’a rappelé à la vie et il a recommencé à verdir et à fleurir. Il a repris sa place sur la terrasse où tous l’admiraient. M. Philippe m’a donné de ses feuilles pour en faire des infusions qui facilitent le sommeil. »

    J’aime également beaucoup ce conte

    1. Je me suis toujours demandé comment Jésus, homme de Paix et d’Amour en est arrivé là : par faim ou par gourmandise, il veut manger des fruits d’un figuier. Or l’arbre en question ne donne pas de fruit…et Jésus le condamne à être stérile toute sa vie…
      Et ce n’est pas un on-dit puisque l’anecdote est rapportée dans les Evangiles…

  9. Notre existence n’est-elle pas jalonnée de petits et grands miracles.
    Nous, humains, sommes très friands de faits spectaculaires .
    Nier les miracles serait ne pas reconnaitre l’aide qui nous vient d’ailleurs.
    Pour autant, nous ne connaissons pas tous les mystères de la nature.
    L’anecdote de l’oranger est fort belle…
    Je me souviens avoir déraciné un hibiscus désséché (mort) et l’avoir jeté dans le tas d’ordures au fond du jardin .
    L’année suivante, je fus attirée par une petite fleur mauve surgit du tas d’ordures.
    En fait, mon hibiscus avait retrouvé la vie.
    Ô ! miracle, il est aujourd’hui magnifique dans un coin du jardin.
    Je lui parle souvent… Réssuscité d’entre les morts !

    Il n’en demeure pas moins que les faits spectaculaires jalonnent la vie de ces êtres qui sont là pour nous guider sur le chemin…Donner plus de poids à leurs messages.

    Il était une fois le Clos Landar : Ce conte est magnifique, c’est un miracle qu’il soit revenu parmi nous !
    Merci .

  10. D’accord il était nécessaire de procéder à un nettoyage des végétations et arbres de la propriété et de la fameuse allée menant à l’entrée. Ce qui a été fait, mais de là à passer à un stade beaucoup plus radical, cela surprend ! Les pauvres arbres ! Nous sommes en début d’été et rien n’a repoussé : nombreux sont ceux encore à l’état de squelette.
    Il est facile de comparer : il suffit de regarder la photo placée en bandeau du site et de la comparer avec la suivante prise avant le passage du coiffeur.

    1. il y a 2 symboles qui m’interpellent :
      -l’arbre coupé de la tombe
      -le clos dénudé
      ?????

      1. Franchement, je n’y avais pas pensé ! Serait ce le résultat d’attaques dans un monde plus..subtil ?

  11. si j’ai les arbres en entier en photos, donc cette photo, comme l’autre ; elles peuvent s’afficher l’une et l’autre à chaque ouverture de page, en haut du site, alternativement
    mais je suis également très choquée de cet état de fait
    l’allée en effet ne ressemble plus en rien à l’allée que l’on peut admirer sur certaines photos.
    pour l’arbre du cimetière, le problème est apparemment très différent

    1. Un peu comme le 35 rue Tête d’Or …
      Plus rien ne reste.
      Quoique… L’immeuble du 11 rue Tronchet est toujours présent.

  12. et l’immeuble qui abritait le laboratoire de la Rue du Boeuf….devenu un hotel 5 étoiles….comme dit un ami, au moins les lieux sont toujours intacts….
    sinon ce commentaire me sert de test….

    je teste le lien pour suivre les commentaires:
    http://feeds.feedburner.com/dernierscommentairessurlesitePhilippeDeLyon
    en haut à droite est proposé de s’abonner aux derniers commentaires, j’ai cliqué dessus, une fenêtre s’ouvre, demande l’email et un code anti spam (distingue l’humain d’un robot)
    je reçois un email qui demande confirmation de l’abonnement
    je clique dessus et une fenêtre s’ouvre pour confirmer l’abonnement

    je vais donc, logiquement, recevoir un mail….logiquement….suspens…si quelqu’un veut tester ou tenter…..

  13. Comme je passais, assis sur mon nuage, je me suis dit : va falloir qu’j montre la photo prise de chez moi du Clos clos à ses Zumains là !
    Et là voilà ainsi…
    ppon, Dieu

  14. merci Népo,
    vue aérienne ? qui date de quand?…je me trompe ou je vois plein d’arbres
    je vais aller voir une vue depuis google map

  15. cette photo ne vient pas de google map……dont la définition, ou la résolution, que j’ai sous les yeux, est si mauvaise que je ne la récupère pas pour l’afficher ici…..

    pour l’instant, aucun nouvelle par email de mon dernier message….mais il s’affiche sur la page qui s’ouvre en cliquant sur le lien….c’est un test….donc le résultat n’est pas forcément …..immédiat…..je m’interdis les smileys

  16. Et en complément de ma photo aérienne (Mappy 2011) voici un document très intéressant publié par la Mairie de l’Arbresle concernant le Plan Local d’Urbanisation quant à l’aménagement des environs du Clos Landar.

  17. heu…pas de polémique(s)…….
    j’ai trouvé, grâce à Nepo une image très correcte sur pages blanches……moi qui ne me fie normalement qu’à Google map…
    sauf que…..sauf que….je laisse l’image de Népo parce qu’elle ne localise pas trop
    pas envie de donner à manger à des vandales
    ensuite, l’image date en effet de 2011……il est choquant de constater qu’il n’y a plus d’arbres….mais il y a déjà eu des coupes avant…parce qu’on est loin, meme en 2011, de l’allée si touffue d’il y a un siècle
    je sais que c’est l’aspect matériel des choses…mais quand meme……très déçue

    1. Merci Népo … (si je puis me permettre aussi)
      En effet, On peut mieux se rendre compte de l’étendu du Clos, vu du ciel.
      Pourvu qu’il reste une petite place pour Monsieur Philippe, après les grandes manoeuvres.

      1. En effet je considère que pour mieux appréhender un lieu, il faut en avoir le maximum de détails, donc ici de photographies. Et ce qui est dommage (d’accord on en trouve par ailleurs) c’est qu’en 2005 j’avais pu faire 30 photographies intérieures et extérieures…détruites complètement par l’inondation du 1er novembre 2008…

        1. Bien d’accord, les détails matériels, pour la postérité.
          J’ai assisté, comme une imbécile heureuse…
          Aux dernières grandes manoeuvres de pelles géantes, au 35 rue Tête d’Or.
          Après le trou béant… Pas même un cliché…Je n’y ai pas pensé.
          Pour être honnête… Je ne savais pas trop me servir de mon portable.
          Il me reste la mémoire…Pour finir.

  18. réponse pour Lucie (j’utilise désormais ce système sans répondre directement car cela solutionne ainsi les réponses aux sous réponses, etc…et conserve l’ordre naturel) :
    et oui …cela fait beaucoup de destructions tout ça quand on y réfléchit ! Destruction d’immeubles, mutilation des arbres… N’était-il pas dit à l’Arbresle bien avant 2005 que le Clos Landar pourrait être la proie des promoteurs ? Il me semble avoir entendu cela.
    En ce qui concerne Lyon Tête d’or, si Humanisme et Habitat a pris la relève pour construire, cela rassure puisque une oeuvre social et humanitaire va y exercer ses talents reconnus.
    Bien sûr la rue du Boeuf…il faut louer une chambre ***** pour y aller, ou prendre un repas gastronomique très cher… Et même Maitre Philippe leur a fait de la publicité gratuite par le DVD !

  19. Avec la nouvelle mise en place en cours…
    On se perd dans les couloirs, pour accéder au salon.
    Ce n’est pas une critique, il faut bien remanier sans cesse pour la perfection.
    En effet, ce détail est d’importance, le 35 flambant neuf, en partie oeuvre social et humanitaire.
    Quant à la rue du boeuf…pour les aristocrates.
    Tout le monde est servi, pour finir.

  20. bonsoir Lucie,

    qu’entends-tu par accéder au salon??
    je le demande, parce que je viens de recevoir un mail d’un visiteur qui n’a pas trouvé le salon
    mon instinct me dit que vous parlez tous les deux du meme salon…
    me trompe-je?
    j’ai relu plusieurs fois, avec plaisir, le commentaire de Jean-Pierre sur cette notion de salon
    sauf qu’il parle du site en général comme étant un salon
    …du moins, c’est personnellement ce que j’ai compris

    je ne les ai pas fais apparaitre là, mais le nom du site est:
    « Site Maitre Philippe de Lyon ou Monsieur Philippe de Lyon »
    et en sous-titre:
    « Salon de Monsieur Philippe dans le cadre du clos Landar à l’Arbresle »
    Juste là, on ne les voit pas, mais si on regarde dans le code source ; ils sont visibles

    Autant que je fasse un commentaire sur cette donnée

    autre(s) détail(s), le changement de design, de theme, n’était pas forcément prévu…..mais je tente beaucoup de choses
    certaines sont très visibles, comme ce template, et d’autres pas du tout.
    je ne l’ai pas vraiment choisi, et surtout, il n’a pas le « look » annoncé…..
    mais un, il n’affiche pas les pages comme les articles…..dans le menu de droite uniquement.
    Il m’avait été signalé que l’accueil précédent était trop chargé…..celui-ci en est moins….meme si ce détail non plus n’était pas prévu
    de plus, l’affichage des commentaires me semble un peu plus…un peu moins plus exactement, en sous-étages et sous-niveaux……

    merci en tous cas de me signaler les soucis, et de surcroit sur les commentaires…autant que les questions et réponses soient en ligne, accessibles à tout un chacun.

    je vais tenter de remettre un moteur de recherche…..dont je re précise qu’il ne peut pas servir pour les commentaires.
    c’est un des rares points négatifs de l’application que j’utilise ; le moteur de recherches n’est pas à la hauteur des espérances des utilisateurs.

    donc le menu de droite n’affiche pas tout à fait la meme chose, que l’on soit, sur une page, ou sur un article……il est plus complet, et donc plus chargé, sur les articles……la plupart des visiteurs arrivent directement sur un article.
    mais je peux afficher les memes choses….comme avant
    suis-je clair???

    que personne n’hésite à poser des questions ou à signaler un soucis. Si je peux répondre, je le ferai.
    j’essaie de faire au mieux, mais je ne peux pas viser la perfection..sourires….elle n’est pas de ce monde si j’ai bien compris
    de moi encore moins

    au plaisir de vous lire

    1. Avec tout ce qui est dit ci-dessus, et ci-dessous, voilà qui est clair !
      En fait, il suffit de chercher pour s’y retrouver.
      En allant sur index des articles.
      Comme le dit JP, le site devient le salon…
      A nous tous de garder à l’esprit ce qui nous rassemble ici.
      Chacun s’exprime avec ce qu’il est, autour de Monsieur Philippe.
      Le plus important est l’esprit de fraternité, enfin…Selon moi.
      S’il n’est pas possible de nous aimer tous…Enfin, pour l’heure…
      Tentons au moins de nous aider tous.
      Il est regrettable que certains soient parti en claquant la porte (image)
      Avec un peu d’humilité, nous pouvons accepter nos différences.
      Ce n’est tout de même pas par hasard de nous retrouver tous dans cet immense salon.
      Quand on sait tout ce qui se passe de part le monde, toutes les misères humaines, les souffrances et les barbaries…
      N’est-ce point une grâce du Ciel que d’être tous réunis.
      Merci LN d’avoir donner vie à ce site, quand on sait la somme de travail…

  21. Bonsoir,
    Bien entendu, lorsque j’ai suggéré le « salon », il s’agissait et il s’agit toujours d’un salon virtuel, mais virtuel dans l’imagination de chacun(e).
    Il s’agit, pour moi, d’avoir sur ce site, lors de nos conversations, cette proximité cordiale, propice à la conversation, aux échanges d’idées et de faits historiques.
    Ce ne sont pas, bien sur, des conversations mondaines de salon ou l’on dit tout et n’importe quoi.
    On essaie de rester au mieux dans le sujet sans passer du « coq à l’âne »…. même si un élargissement ponctuel peut s’avérer un éclairage supplémentaire.
    Alors, ce site devient en imagination le salon que chacun veut, dont chacun a envie.
    C’est bien car on peut s’asseoir dans le fauteuil de son choix, à côté de qui on veut, pour un moment, un verre à la main si l’on veut comme le propose Nepo….
    Voilà, c’est un petit plus mais vous connaissez le pouvoir de la visualisation… et qui sait si cela ne nous entrainera pas un jour à discuter dans un vrai salon….. ils peuvent tout Là-Haut….
    Bonne soirée

  22. Le nouveau look du site:
    Bien sur, rien n’est parfait dans ce monde et tout est perfectible.
    Chacun peut dire que ça srait mieux comme ceci, comme cela, qu’il faudrait plus de ceci et moins de cela.
    Comme en calcul, la solution est de trouver à la fois un dénominateur commun et sa griffe perso. Travail d’équilibriste.
    Ce site s’est perfectionné.
    Je trouve ici un site plus clair, aux couleurs fraiches, des recherches faciles et ordonnées.
    Il suffit d’ouvrir les yeux et de tout parcourir….. car c’est typiquement français de regarder trop vite sans voir.
    Je me rend compte que c’est beaucoup d’efforts pour toujours chercher à faire mieux.
    Notre salon a pris un coup de neuf. Je m’y boirais bien une petite coupe…. et vous ?

    1. Une petite coupe de bon matin :
      Le champagne aide à l’émerveillement…disait George Sand.
      Voilà qui est très convivial et nous rapprocher les uns les autres, en toute fraternité.

  23. Ce site et son « salon » dont je vous parle sont vraiment  » un  » lieu de rencontre avec Monsieur Philippe.
    Lorsque le apôtres se groupaient ensemble, Jésus était au milieux d’eux.
    Jésus a dit, lorsque 3 se réuniront, je serai au milieu d’eux. Bien sur, ce chiffre a une portée bien au-delà du niveau premier qui est celui du nombre de personnes. Heureusement car à 2 et moins, Jésus ne serait pas là et à partir de 4 non plus…!
    3, comme Père, Fils et Saint-Esprit que chacun peut convoquer par l’intention et la prière.
    3, comme âme, esprit, corps unifiés par le travail personnel de chacun.
    3, comme…………
    Et tout ça pour venir à quoi?
    Lorsque nous sommes unis d’intention dans ce salon, âme, corps et esprit (via notre ordinateur ou tablette…., il faut vivre avec son temps…), Monsieur Philippe est au milieu de nous, soyez-en surs. Tout cela est voulu.
    Il n’y a plus qu’à se laisser guider…

    1. Étonnant ! Il m’a fallu lire toutes les interventions de ce sujet pour que ce soit la dernière qui aille de concert avec ma pensée du moment. Comme quoi, un chemin doit toujours être parcouru jusqu’au bout… Mais auparavant, oui, une petite merveille ce conte ! Une autre façon, délicate et pleine de poésie, pour nous faire vivre des émotions différentes dans notre rapport avec Monsieur Philippe. Un grand merci à son auteur(e) !!

      Pour en revenir au salon, tout comme à ce blog, je plussoie (pardon de ce néologisme) les propos de Jean-Pierre. Si les douceurs attirent les gourmands, les paroles de Monsieur Philippe attirent ici bien des personnes en résonnance avec lui; peu importe à quand remonte ce lien. Et l’idée du salon dans lequel l’on est convié pour la dite Parole, n’est-elle pas un joyau de plus ? Faut-il encore le polir pour qu’il brille constamment.

      Affecteusement à tous,

      Philippe D

  24. Il se pourrait bien, en effet, que désormais on ne puisse plus ne dire que  » il était une fois  » à propos du Clos Landar. Tout cela sera le résultat des mésententes, et même plus des véritables guerres qui ont régné à son sujet : guerres de clans, de groupes, de clubs, tous motivés par leur égo personnel et leur désir de suprématie, pratiquant le « moi je », le « c’est moi le meilleur » et d’autres termes variés.
    Le résultat en est que les programmes des deux listes pour les élections municipales (rappelons que le Clos Landar est propriété de la Municipalité de l’Arbresle) sont les suivants :
    -aménagement du Clos en parc public
    -implantation d’un pôle d’hébergement hotelier et d’animations en partenariat public/privé.
    Chapeau messieurs les polémistes, voilà à quoi vous êtes arrivés.

    1. C’est avec des larmes que j’accueille pour ma part cette nouvelle
      :'(
      Il y aura probablement une chambre Philippe de Lyon…Un arbre au nom de Jeanne Marie Victoire…

      On ne trouve meme plus de livres……Ou si peu…

      1. Alors quelle est cette information ? Je rappelle que ceci est extrait des programmes distribués aux électeurs de l’Arbresle (dont je suis) par les deux listes candidates. Y aurait-il donc des informations cachées, ou l’une des listes mentirait elle aux électeurs ? Il faudrait vite le préciser avant que la campagne ne se termine.
        A vous lire.

        1. Ce que je sais c’est que sur une des deux listes figure en bonne position le président des Amis du Vieil Arbresle, association qui souhaite porter depuis de nombreuses années un projet culturel au Clos Landar.
          Et je pense pour ma part que c’est quelqu’un de sérieux.
          Après j’ignorais que la liste concurrente avait la même idée.

          Olivier

          1. Et bien, puisque vous engagez la conversation sur le terrain politique, votre cher ami Daniel participe bien à la liste conduite par un expert immobilier qui propose en avant dernière ligne de son programme « le parc du Clos Landar aménagé pour tous » et c’est TOUT, avant de proposer la création d’une harmonie municipale ! Et je vous rappelle que, selon l’article paru dans le Progrès du 10/01/2014, toute discussion avec l’association Maitre Philippe a été refusée.

            1. Je ne connais pas le Daniel que vous citez pas plus que je ne connais les responsables de l’association Maitre Philippe.

              Je pense simplement que si on veut faire quelque chose au clos Landar à propos de MP mieux vaut le faire sous un angle culturel que sous un angle plus ou moins spirituel sujet à toutes les déviances possibles.

              Je crois enfin qu’il y a eu plusieurs tentatives de discussions entres ces deux associations qui se sont révélés infructueuses, puisque leurs positions respectives étaient trop éloignées mais je ne suis spécialiste de la question.

              Olivier

Les commentaires sont fermés.