Jean Chapas sauvé par Maitre Philippe de Lyon

Jean Chapas site Maitre Philippe philippedelyon-frJean Chapas, surnommé le Caporal, sauvé par Maitre Philippe de Lyon

Le fait relaté relève de l’extraordinaire, d’une intervention que l’on ne peut que qualifier de miraculeuse: une résurrection…
Cette anecdote, touche celui qui deviendra le principal et premier disciple de Philippe de Lyon: Jean Chapas.

Nous précisons que seul le premier récit raconté dans les livres est ici exprimé. Certains livres nous rapportant quelques fois que Monsieur Philippe aurait sauvé à deux autres reprises Jean Chapas ; bien des années après.

Sur cette guérison miraculeuse touchant à celui qui deviendra le Caporal, nous notons évidemment que les sources ne sont pas davantage d’accord entre elles, que pour plusieurs autres faits.
À la vue des extraits suivants, nous pouvons même nous demander s’il n’y en aurait pas d’autres. Il n’est pas certain que toutes ces anecdotes ne concernent que Jean Chapas. Pourquoi alors, compte tenu du caractère exceptionnel de ces interventions, n’y est-il pas fait davantage référence et avec bien plus de précisons?

Plusieurs versions sont ainsi rapportées, par des témoins qui sont très certainement sous le choc d’un acte extraordinaire. Il est alors normal d’en trouver différentes facettes. Un seul récit, le premier est fait par un témoin direct…….A ceci près, qu’il soulève un certain nombre de questions comme nous allons le voir.

Voici une version:

« Le début de notre histoire se situe dans une cour où des menuisiers s’affairent à préparer un cercueil. Un petit cercueil.
Pour un enfant. J’étais l’un de ces menuisiers. Deux médecins sortent du petit immeuble par la porte principale et sont encore en pleine discussion.
–On n’a vraiment rien pu faire pour le sauver, cet enfant ! La science est encore bien faible !
–De toutes façons, même prévenus plus tôt, nous n’aurions pas pu le sauver. Je crois avoir diagnostiqué une méningite fulgurante.
Et vous, cher confrère ?
–Vous avez sans doute raison.
Puis insouciants : « pas vraiment mauvaise cette petite eau de vie que nous servi le père Chapas!»

Jean Chapas sauvé par Maitre Philippe site Maitre Philippe de Lyon philippedelyon-frIls s’éloignèrent dans la cour et continuèrent à pavoiser sans plus penser à l’enfant ni à la douleur des parents.
Je secouai la tête en les regardant partir. Les deux docteurs passèrent le porche quand aussitôt deux jeunes hommes les croisèrent, comme pressés.
–Il est mort il y a déjà quelques heures. J’ai mis du temps à te trouver ! Il y a eu un coma avant a dit le docteur… tu sais ce que c’est, toi, un coma ?
–Ce n’est rien, ce n’est rien. Pressons-nous.
Ils s’arrêtent devant la porte et frappent. On ouvre. Un homme, d’une quarantaine d’années, les fait entrer. Manifestement, ils se connaissent.
–Monsieur Claude (poignées de main) m’a appris la nouvelle. Nous sommes venus vous présenter nos condoléances, à vous et à Madame Chapas.
–Oh, comme tu es bien gentil, Nizier.
Nizier Philippe salua Madame Chapas qui ne dit rien.
–Viens, mon garçon, il est allongé sur son lit.
Ils montent l’escalier. La mère qui les suit les dépasse dans le long couloir et leur ouvre la porte.
Nizier Philippe entre dans la pièce, se signe, fait asseoir tout le monde, cherche autour de lui madame Chapas et lui demande:
–« Me donnes-tu ton fils maintenant ? »
Elle lui répond : « oui » sans bien comprendre ce qui est qui arrive ; alors Nizier Philippe s’approche du lit, se concentre, debout, puis lance : « Jean, je te rends ton âme ! »
Et l’invraisemblable se produit. Le défunt, blanc, reprend à mesure sa couleur de vivant, voit Nizier Philippe et lui sourit.
Émotion et joie dans l’assistance.  »

Récit dont nous pouvons convenir qu’il ne peut que soulever un certain nombre de questions…Comme par exemple:

  • Comment sait-il d’où viennent les médecins? Ou même, qu’ils sont médecins?
  • Nous notons la présence de deux médecins….Les parents sont dits d’origine modeste, mais peuvent faire venir deux médecins? Le milieu ouvrier, dont les sources nous ont donné des détails qui semblaient sérieux, n’a pourtant pas les moyens à l’époque ; et seuls quelques bourgeois plutôt aisés peuvent s’offrir un tel luxe.
  • S’il assiste à toute la scène, c’est parce qu’il a suivit les deux jeunes gens qui viennent d’arriver, dont il ne sait pas du tout, au départ, qu’ils viennent voir la famille Chapas… Nous ne voyons pas de présentations entre Nizier Anthelme et le témoin, dans ce récit.
  • Donc, comment le témoin sait-il qu’il est en présence de Philippe de Lyon, âgé d’une vingtaine d’années, et que celui-ci est là, rien moins que pour ressusciter Jean Chapas!!!
  • Non?
  • Pourquoi les suit-il? Pourquoi n’a t’il pas suivit les précédents visiteurs???
  • Ce témoin note toutes leurs paroles…..! Soit cette cour est petite et permet d’entendre tous les dialogues, soit…..serait-ce un hôtel particulier?
    Comment peut-il avoir noté tous ces échanges?
  • Nous notons aussi le tutoiement de Monsieur Chapas père envers Nizier Anthelme……Avons-nous d’autres échanges de cette nature, impliquant un tutoiement envers Monsieur Philippe, de la part d’un proche d’un malade? Cette attitude indique notamment, à quel point il les connait bien…..

Une autre version, qui selon des sources, relate aussi la résurrection du disciple préféré du maitre… :

 » Un épicier, installé dans un quartier populeux et vendant à crédit, vint trouver .
Philippe qu’il connaissait déjà et lui dit que son fils, pour qui il avait cependant demandé, malade de la diphtérie, venait de mourir.
– Eh bien ; lui fut-il répondu, je serai chez toi tout à l’heure.
Arrivé à la maison de l’épicier, M. Philippe demanda à celui-ci :
– Y a-t-il beaucoup de gens qui te doivent de l’argent ;
– Oui, tenez, de tous les clients inscrits sur ce gros cahier, c’est à peine si j’ai reçu quelques acomptes.
– Exiges-tu le paiement de toutes ces dettes ?
– Non, et même je vais le mettre au feu.
Et il jeta le cahier dans la cheminée où flambait un bon feu.
Le Maître entra dans la chambre du mort où se trouvaient déjà des personnes venues pour prier auprès de lui.
– As-tu déjà demandé au médecin de constater le décès ;
– Non, je suis allé d’abord chez vous.
Alors le Maître appela le jeune homme par son prénom, et le rendit vivant à son père. Puis il recommanda aux assistants de ne rien raconter de ce qu’ils avaient vu, « parce que, dit-il, il est défendu de faire des miracles
».

Nous notons ici que Maitre Philippe demande aux témoins de ne rien raconter, de garder le secret sur ce qui vient de se dérouler, a priori en leur présence. Comme sur nombre de données relevées ici et là, manifestement la notion de secret n’a pas été respectée…
Pourquoi aurait-il avancé la défense de faire des miracles?

En voici une petite dernière qui donne une date de 1866, ne correspondant pas, pour changer, à la date inscrite dans plusieurs livres, affichant plutôt l’année 1870:

« L’une de ses premières guérisons remonte à 1866 à la Gorge du Loup. Un enfant était mort. Deux médecins étaient venus. On prenait déjà les mesures du cercueil quand Philippe, appelé par un voisin, dit à l’enfant de se lever, ce qu’il fit au grand émoi des assistants. »

Nous pouvons constater qu’ici, il est question de « guérison » alors qu’il est spécifié que l’enfant est mort, quelques mots après, dans la même phrase…Ce qui dénote là aussi que tout est une question d’interprétation, et de point de vue.

Nous laissons aux lecteurs la liberté d’interprétation de ces lectures. A préciser cependant qu’en dehors du fait des observations d’éléments qui peuvent interpeller, le propos ne juge pas, mais relève plutôt des incompréhensions.

Il y a très certainement des questions ou étonnements auxquels nous ne pensons pas. Vous êtes invités à évoquer les points pouvant enrichir le sujet.

Ces données montrent également la distance qu’il est nécessaire de prendre, dans toute lecture. Tous ces extraits figurent dans des livres recensés dans la bibliographie, puisque ce fait est rapporté par des livres consacrés à Philippe de Lyon.

13 réflexions sur « Jean Chapas sauvé par Maitre Philippe de Lyon »

  1. Bien entendu, des générations d’aficionados et de gardiens du temple ont pris ces récits comme absolument exacts …Personnellement mon avis est différent, tellement il y a d’invraisemblabilités (là aussi pour faire savant…), celles déjà énumérées et d’autres…quand on pousse la réflexion. A propos, je pense que chacun, selon mon habitude de travail, a recherché l’adresse des parents Chapas à l’époque : en 1872, ils habitaient 21 rue Sainte Claire (famille composée du père Etienne, marinier, de la mère Euphrosine Chataigner, de la grand-mère maternelle Marie blanchisseuse et du petit Jean. Mais leur domicile précédent, là où Jean est né, se trouvait dans le quartier d’Ainay au 36 de la rue Vaubecour. Tout ceci pour donner des précisions de lieu exacte et ne pas rester dans le vague…

    1. Cet article est fort intéressant:
      Belle légende, en effet, que la résurrection de Jean Chapas.
      Ce qui semble certain:
      Sans l’intervention d’un guérisseur tel que Anthelme Nizier Philippe :
      L’enfant serait bien mort.

        1. Selon la première version, on peut donc penser que les erreurs de diagnostics existaient déjà, il y a plus d’un siècle :

          « Je crois avoir diagnostiquer une méningite fulgurante. »
          Et vous, cher confrère?

          « Vous avez sans doute raison. »

  2. Pour ce qui est des invraisemblablilites (je ne sais pas comment ça s’écrit) abracadabrantesques (j’aime aussi beaucoup les mots savants), ce fait, comme le sujet de la thèse du Dr Philippe d’Arbresle, est en cogitation depuis…..des années.
    Comme dirait Monsieur Philippe, si j’y ai pensé ; c’est que quelque(s) un(s) y aura/ont pensé avant moi……!
    Le sujet du scandale de la légion d’honneur étant venu lui très récemment par la lecture d’un….roman…si si, proposée par un visiteur….qui recommandait l’ouvrage, pas du tout pour ce fait historique, mais pour un passage entier consacré à Philippe de Lyon.
    Ce qui démontre à nouveau, s’il était besoin, qu’il vaut mieux ne pas connaître du tout le sujet, accepter de le reconnaître.
    En meme temps, comment prétendre que l’on connait Monsieur Philippe???…..Quant à Maitre Philippe…….
    Et ce, pour pouvoir avancer avec les éléments nouveaux qui eux-mêmes ne manquent pas de parvenir tout à fait naturellement aux chercheurs, ne cherchant pas.

  3. Quant à Jean Chapas, demeurant 21 rue Sainte Claire, il était bien vivant le 18 décembre 1897 à une heure et demie du soir pour épouser à la mairie du 6ième arrondissement Louise Grandjean demeurant 96 rue Tronchet, en présence de Nizier-Anthèlme Philippe, docteur en médecine, demeurant 35 rue Tête d’or, Emmanuel Lalande, docteur en médecine, demeurant 11 rue Tronchet, Charles Oster, marchand de meubles demeurant 16 rue du Boeuf, et Benoit Grandjean, comptable demeurant 11 (ou 91) rue de Vaubecour. Et l’acte de mariage laisse apparaitre un superbe paraphe au nom de Philippe, orné d’un magnifique glyphe fourchu…
    Et, fidèle à mon habitude, j’ai semé ici quelques petits cailloux blancs que je souhaite au lecteur de regarder attentivement…

    1. Et pour achever de vous réveiller un peu, vous connaissez Mme Graudjean ? Et bien c’est Louise Chapas enterrée sous ce nom pour tenir compagnie à Inès Santamaria au cimetière de l’Arbresle…

    2. Ah mais ouiiii
      Je m’en souviens….Mais si!
      Le glyphe, il venait de le faire pour le mariage de sa propre fille, Victoire Philippe, épousant Emmanuel Lalande…le 1er septembre 1897.
      Si si, il a été travaillé sur les mystères autour de sa signature…..
      En effet, Monsieur Philippe a la profession de docteur en médecine, pour l’occasion…!
      Mais faut laisser une part de mystères…

      1. Je reconnais que mon commentaire précédent accumule les sujets à réflexion et qu’il est donc bien nécessaire de le regarder de très près…

        1. Heu oui
          Mais mis à part la rue de Vaubecour, dans le joli quartier de la non moins très jolie Abbaye d’Ainay, qui n’apparait que dans un des derniers livres sortis sur le sujet, nous constatons que nous retrouvons les memes rues, quand ce ne sont pas les memes numéros de rue.
          De mémoire, il y a au moins un commentaire, dont vous etes déjà l’auteur, Népomucène, qui décrit le nombre de personnes, connues, vivant…dans le même immeuble.
          Ils étaient plutôt proches les uns des autres…On retrouve les mêmes personnes, aux même adresses, dans les memes rues….

          Par contre, pourquoi un tel nettoyage? Qu’y a t’il de « gênant » au fait que ces données qui se recoupent toutes, donnent l’impression qu’ils étaient comme un clan?
          Des libertés ont même été prises avec la profession de Monsieur Philippe….
          Mais même encore aujourd’hui, on assiste à de drôles de scènes….

          1. En effet, encore de nos jours, on assiste à de drôles de scènes :

            Les laboratoires de gélules adressent leurs bons de commandes, au guérisseur:
            « Cher docteur, »

            Quand pour certaines administrations très officielles, ce même guérisseur :
            « Sans profession. »

            Fichue destinée, pour finir…

          2. En effet, il est amusant de constater que partout, Philippe et compagnie se trouvaient rassemblés :
            -dans le quartier rue du Plat, rue Vaubecour, rue Sainte Claire
            -dans le quatier rue du Boeuf
            -dans le quartier rue Tête d’or, rue Tronchet, rue Masséna, rue du Parfait silence (les rues de Créqui/boulevard du Nord n’étant guère éloignées)
            -sur la colline des Collonges à l’Arbresle
            Et cela durera une éternité, puisqu’au cimetière de Loyasse ils se retrouvent dans le même quartier et pratiquement dans la même rue !

  4. Le ton de cet article est très sobre.
    Il pointe encore une fois des incohérences et le mépris pour certaines demandes faîtes par Monsieur Philippe lui même.
    Cet article devrait donner à réfléchir et contribuer à faire tomber les murs du secret afin de dévoiler enfin le vrai message de monsieur Philippe et en exprimer toute la teneur.

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